25 ans, comme dirait
Norman, c'est un peu la moitié de ta vie..non? Enfin presque, à quelles années près quoi.
Le phénomène de groupe d'amis m'intéresse beaucoup ces temps-ci. Lorsque j'étais en France, j'en avais des amis...et à la pelle... Puis j'ai déménagé... à l'étranger. Et là, j'ai vu qui étaient mes VRAIS amis:

-
La copine d'enfance, celle avec qui on a fait les 400 coups, on a fugué, on a fumé, on a menti, on a triché... La copine qu'on oubliera jamais quoi.
- La copine de Lycée, tu sais celle avec qui tu vis ton passage de l'adolescence à la vie adulte. La copine sérieuse mais pas trop, avec qui tu parles de mecs, de fringues, de voyages... Celle qui te soutient dans tes projets pro comme perso, et qui t'appelle + que ta mère.
- La copine de fac, celle avec qui tu as fait des exposés, des conférences, des animations, des voyages au bout du monde. Vous avez révisé les mêmes partiels, fréquentés le même réfectoire. C'est aussi celle qui partage le même destin professionnel que toi.
- La copine de bureau, tu sais, celle avec qui on critiquait les salaires, avec qui ont s'envoyait des vidéos marrantes, avec qui on parlait de nos rêves professionnels, avec qui ont se racontait notre nuit torride, et avec qui on planifiait les départs de bureau à 17h le vendredi soir.
- La copine-soeur. Tu sais celle qui, depuis que tu as 2 ans, te supporte dans sa chambre. Celle qui, à tes 12 ans, te demande conseil sur son couple. Celle qui t’achète le plus de cadeaux, qui te dit quoi faire quand t'es dans la m*rde, qui te félicite toujours pour tes réussites, et qui est copine avec toutes les nanas du début de ta liste.
- La cousine. Cette cousine spéciale, avec qui tu as partagé des soirées galères parce que vos parents se sont réunis et vous ont enfermé dans une chambre contenant une TV à antenne et une gameboy. La cousine avec qui tu racontes des petits secrets, des trucs intimes mais embarrassants aussi, avec qui tu ragotes parles de la famille, des autres cousines etc.

- Et puis tu as
le reste de tes 569 friends sur facebook, avec qui tu entretiens des liens uniquement virtuels.
Je me rends compte que lorsqu'on arrive à 25 ans, et qu'on se plonge dans une nouvelle vie, c'est dur de se faire de nouveaux VRAIS amis. Tu me diras: "mais n'imp- moi j'ai pas eu de difficultés!". Ba en fait, moi non plus j'ai pas de difficultés à en trouver. Mais à les garder... c'est plus compliqué. Alors je m'explique:
A 25 ans, je trouve que l'on devient beaucoup plus exigent avec ses potentiels nouveaux amis. On est jamais content ou satisfait, on trouve toujours un truc chelou chez la personne, qui fera qu'on ne l'appréciera pas comme un vrai pote. On essaie pourtant, mais si on a le moindre soucis, ou le moindre chagrin, on se tournera plutôt vers quelqu'un de 'confiance', quelqu'un avec qui ont a l'habitude de parler, notre copine de Lycée ou de Fac par exemple. Notre copine d'enfance, on ne l'a pas choisi, c'est notre prof de flûte qui a re-modifier le plan de classe (tu te rappelles?) qui nous a mis à côté l'une de l'autre. Du coup, on s'est rendu compte qu'on habitait pas trop loin (vivre dans une petite ville, ca aide) et puis voilà, c'était fait. Même si le destin nous a tracé un chemin complètement différent à chacune, n’empêche de les amis d'enfance, ça ne se perd pas! Par contre, un nouvel ami à 25 ans, on l'analyse trop, on décortique ses mots, on cherche son casier judiciaire. Bref, on est trop méfiant.
A 25 ans, on a pas envie de tout recommencer du début. La copine de bureau, on a hésité à la garder. On avait pas envie de lui raconter tout notre passé du début à la fin, surtout qu'il y a des choses très embarrassantes, mais bon, un vendredi soir de pot de départ, on a tout balancé, et ça va, elle n'a pas fait sa c*nne à juger, donc on a continué de se fréquenter.

A 25 ans,
on a trop l'habitude de se confier aux mêmes, et ne rien dire aux autres. On a sa petite carapace. Mais si on veut se faire de nouveaux amis, il va falloir s'ouvrir un peu, donner de soi, être prêt à répondre aux questions et aussi, à en poser. S'intéresser à l'humain en face, pour construire une relation durable. Et franchement, c'est relou.
Y-aurait pas un accélérateur de première étape d'amitié?
A 25 ans, on a pas le temps. En plein début de carrière, on est submergé par le taf, on a envie de se faire voir bien par le boss, donc on compte pas les heures sup., on a son propre appart qu'il faut ranger ET nettoyer, on se fait sa propre bouff car on a pas le salaire qui permet de bouffer souvent dehors le soir. Bref, on a un timing à faire flipper nos petits frères et sœurs, et quand on rencontre quelqu'un d'intéressant, on a pas forcément le même emploi du temps.
Ami: "Tu viens ce soir, on se fait l'apéro chez Kebab Mania?"
Moi: " A non désolé, je finis tard et demain matin j'ai une confcall à 7h du mat avec nos partenaires coréens".
Ami: "Ok, une prochaine fois"
Moi: "Snif..."
Bref, on a jamais le temps. Si en plus on habite dans une grande ville, assez loin d'un de l'autre, j'te le dis tout de suite, c'est la flemme qui l'emporte.
Trouver un(e) bon(ne) pote à 25 ans, c'est un peu comme trouver un bon mari en fait ... Il faut avoir le temps, l'envie et l'ouverture d'esprit nécessaire...
Qu'est ce que tu en penses? Tu t'en fais toi, des vrais potes à 25 ans?
Je te mets quelques photos du groupe d'amies de tous les temps que j'adore et que je connais par coeur... Parce qu' elles aussi, elles me manquent un peu..
Je leur dédierai sûrement un article prochainement car j'ai des infos à te filer sur elles ! =)
 |
SEX AND THE CITY |
3 réactions: